Dans une démarche historique qui pourrait remodeler le secteur immobilier, la National Association of Realtors (NAR) a proposé un règlement qui, en attendant l’approbation du tribunal, modifiera considérablement la manière dont les commissions des agents sont gérées. Prévu pour être mis en œuvre à la mi-juillet, ce règlement fait suite à plusieurs procès alléguant que les pratiques actuelles qui ont conduit les propriétaires à faire gonflées les prix sur les ventes de maisons à cause des commissions des agents acheteurs.
En vertu des nouvelles règles, il sera interdit aux agent immobilier qui répertorient des propriétés sur les services d’annonces multiples (MLS) affiliés à NAR, qui hébergent la majorité des annonces de vente de maisons aux États-Unis, d’inclure des offres générales de compensation aux agents acheteurs. Cette décision vise à supprimer tout traitement préférentiel que l’agent d’un acheteur pourrait accorder aux annonces promettant une compensation coopérative, créant ainsi des règles du jeu plus équitables.
Pour les acheteurs de maison, ce changement implique un changement de responsabilité financière. Au lieu que les vendeurs paient traditionnellement la commission de l’agent de l’acheteur, les acheteurs devront désormais négocier eux-mêmes les frais d’agent. Ils devront activement rechercher et contracter avec un agent, en convenant à l’avance des conditions de rémunération.
Les acheteurs de maison, conscients qu’ils devront peut-être payer la commission de leur agent, pourraient choisir de faire des offres plus basses sur les maisons. L’effet escompté est de donner aux propriétaires une plus grande flexibilité dans la vente de leur maison sans être obligés de payer des commissions à l’acheteur, ce qui pourrait conduire à des économies substantielles.
Toutefois, certains craignent que cette restructuration puisse entraîner des conséquences inattendues. Par exemple, les acheteurs peuvent renoncer à faire appel à un agent ou retarder cette démarche jusqu’à plus tard dans le processus d’achat d’une maison, préférant plutôt effectuer la recherche préliminaire de manière indépendante. Cela pourrait par inadvertance affaiblir le pouvoir de négociation des agents acheteurs sur le marché immobilier.
De plus, les changements de règles attendus pourraient stimuler l’émergence de modèles économiques alternatifs au sein du secteur immobilier. En particulier, le recours à des courtiers à escompte qui répertorient les maisons moyennant des frais fixes, tels que 500 $, pourrait devenir de plus en plus populaire, perturbant la structure traditionnelle de commission basée sur un pourcentage.
Cette proposition constitue un tournant potentiel dans le secteur, qui pourrait aboutir à un marché plus transparent et plus équitable, mais elle mettra également au défi les acheteurs et les vendeurs de s’adapter aux nouvelles normes en matière de transactions immobilières.